L’étude pionnière qui a permis à ce récit qui fermentait en moi de
s’incarner est celle d’Hélène Laforce, Histoire de la sage-femme
dans la région de Québec. Grâce à deux mémoires de maîtrise, j’ai pu
poursuivre l’enquête : The Montreal Maternity, 1843-1926 : Evolution
of a Hospital, de Rhona Richman Kenneally, et Femmes, savoirs et
naissances : étude sur l’élimination de la sage-femmerie au Québec,
de Daphné Morin.
Si l’histoire des sages-femmes au Québec reste encore à faire, le
défrichement a davantage progressé dans d’autres pays. Je suis
redevable aux auteurs suivants et à leurs ouvrages : L’arbre et le
fruit et La sage-femme et le médecin, du Français Jacques Gélis ;
Lying-In : A History of Childbirth in America, de Richard W. Wertz
et Dorothy C. Wertz ; La femme et les médecins, d’Yvonne Knibiehler
et Catherine Fouquet ; et enfin La femme et l’accouchement à la
Maternité de Paris, 1800-1850, de Caroline Harts.
Bien des témoignages et des parcelles d’écrits d’anciennes
sages-femmes, en tout ou en partie, ont été glanés au fil de mes
lectures, mais, parmi les rares rééditions accessibles de leurs
livres, celui de la sage-femme néerlandaise Catharina Schrader (Mother
and Child Were Saved, traduit et annoté par Hilary Marland) m’a
permis de faire connaissance avec un savoir quasiment oublié.
Il m’est littéralement impossible de mentionner toutes mes lectures
concernant le vaste et passionnant sujet du féminisme, mais il me
faut citer celles qui m’ont directement inspirée pour ce roman :
Histoire du féminisme français, de Maïté Albistur et Daniel
Armorgathe ; Les femmes et le vote au Bas-Canada de 1792 à 1849, de
Nathalie Picard ; et enfin Pauvreté, charité et morale à Londres au
xixe
siècle : une sainte violence, de Françoise Barret-Ducrocq.
La vie fascinante du docteur Elizabeth Blackwell se retrouve
principalement dans ces deux ouvrages : Pioneer Work in Opening the
Medical Profession to Women, d’Elizabeth Blackwell ; et Lone Woman,
de Dorothy Clarke Wilson.
Du côté de l’histoire de la médecine et surtout de ses institutions,
j’ai une dette envers La médecine au Québec, de Jacques Bernier,
ainsi qu’envers Histoire de la faculté de médecine de l’Université
de Montréal, 1843-1993, et Histoire du Collège des médecins du
Québec, tous deux de Denis Goulet. Les publications de plusieurs
médecins du
xixe
siècle, comme Joseph Morrin (Discours d’inauguration de l’École de
médecine de Québec), Édouard Moreau (Introductions sur l’art des
accouchemens) et Robert Hunter (Hydrotherapeutics) m’ont bien servi.
Quelques dépouillements de fonds d’archives, surtout le fond BM17
(Archives de la Ville de Montréal), m’ont également été utiles pour
me familiariser avec les « hommes de l’art » et leur langage, tandis
que le fond VM45 (Archives de la Ville de Montréal), m’a renseignée
sur les épidémies de choléra et de typhus. Enfin, les principaux
écrits liés à la « querelle gynécologique » du milieu du
xixe
siècle aux États-Unis ont été réunis sous le titre de Sex, Marriage
and Society, par Charles Rosenberg et Carroll Smith-Rosenberg.
La question de la place de la religion dans la société québécoise du
xixe
siècle a stimulé de nombreux chercheurs et la moisson s’est révélée
fort abondante. Parmi le lot de biographies et d’études, il me faut
souligner Plaisirs d’amour et crainte de Dieu : sexualité et
confession au Bas-Canada, de Serge Gagnon, et La prédication à
Montréal de 1800 à 1830 : approche religiologique, de Louis
Rousseau. Je remercie également père Moreau, dont les nombreux
nombreux sermons, prononcés au début du
xixe
siècle et rassemblés en un livre par la congrégation des Pères de
Sainte-Croix (Sermons du Très Révérend Père Basile-Antoine Moreau),
ont été particulièrement instructifs. Dans une veine moins dévote,
le Petit bréviaire des vices de notre clergé, de Louis-Antoine
Dessaulles, fut également très inspirant.
Je dois une fière chandelle au chroniqueur et apothicaire Romuald
Trudeau, qui a tenu pendant la première moitié du
xixe
siècle un journal personnel relatant les événements publics les plus
significatifs à ses yeux (Archives nationales du Québec à Montréal,
P26).
Les archaïsmes qui parsèment ce livre m’ont été soufflés par deux
érudits du
xixe
siècle, Jacques Viger et Ross Cuthbert. Leurs compilations ont été
éditées par Suzelle Blais sous le titre Néologie canadienne ou
Dictionnaire des mots créés en Canada…
La vie quotidienne et l’histoire événementielle de la période
1840-1850 m’ont été révélées, entre autres, dans les ouvrages
suivants : Histoire populaire du Québec, de Jacques Lacoursière ;
Atlas historique de Montréal, de Jean-Claude Robert ; Le marché
Sainte-Anne, le parlement de Montréal et la formation d’un état
moderne, d’Alain Roy ; Une capitale éphémère, de Gaston Deschênes ;
La vie quotidienne dans la vallée du Saint-Laurent, 1790-1835, de
Jean-Pierre Hardy ; Montreal, de William Henry Atherton ;
L’approvisionnement en eau à Montréal : du privé au public,
1796-1865, de Dany Fougères ; Histoire sociale de Montréal,
1837-1871 : l’assistance aux pauvres, d’Huguette Lapointe-Roy.
Les renseignements sur l’Institut canadien de Montréal viennent
principalement des ouvrages d’Yvan Lamonde, tandis que l’histoire de
l’éducation a été mise en lumière par Andrée Dufour et Jean-Pierre
Charland. Enfin, les mœurs vestimentaires bourgeoises des débuts de
l’ère victorienne sont bien décrites dans Les dessus et les dessous
de la bourgeoisie, de Philippe Perrot.
Enfin, il me reste à remercier mon oncle, Pierre Sicotte, un
passionné de recherches généalogiques, qui a bien voulu mettre à ma
disposition ses listes de noms et de prénoms en usage à l’époque.
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