Anne-Marie vous pique une jasette...
Au terme d’un
travail d’enquête colossal dans l’histoire,
je vous présente le second tome de l’exceptionnelle
biographie de l’homme d’État le plus important de
l’histoire du Québec sous la domination britannique.
Diplomate et négociateur en chef, érudit et philosophe,
intègre et courageux, Louis-Joseph Papineau se tient au
timon de l’État tandis qu’une répression
juridico-militaire – très mal nommée Rébellions de 1837
et 1838 – vient tout ravager. Pour affronter la terrible
tempête qui menace de les engloutir, les gens
du Bas-Canada
et Papineau lui-même mobilisent leurs forces vives et le
meilleur d’eux-mêmes.
Cultivant l’honnêteté et
l’ouverture d’esprit, je me suis transformée en
détective pour faire revivre celui qui
portait à bout de bras,
en tant que président
de l’Assemblée législative,
la lutte d’un peuple
patriote luttant
pour la justice et la démocratie. Forte d’une longue
carrière littéraire, je me suis fait un devoir d’écrire
un récit accessible et fougueux, un récit qui déborde de
vie, de péripéties et d’émotions – à l’image du peuple
du Québec d’alors.
Plein de
douceur pour ses proches, de sensibilité envers la
souffrance d’autrui, d’urbanité en société, Papineau
était adulé par ce
peuple
qui a fait de lui son porte-voix. Méconnu et encore
calomnié, il a pourtant, tout au long de sa carrière
publique, prouvé son altruisme et son intégrité, autant
par rapport à ses principes qu’au bien commun. Il a été
pédagogue, diplomate, négociateur, philosophe, érudit en
science historique et constitutionnelle. Il a poussé
l’art du stoïcisme et de la ténacité jusqu’au point de
rupture.
Tout en collant au plus
près du personnage, je me suis astreinte à l’inscrire au
cœur de l’histoire collective, celle de tout un peuple,
ou presque, cultivant la vertu, la liberté, la franchise
et le bien public. Ce peuple était mobilisé par un
nationalisme sincère et bienveillant. Les racines de
cette émotion nationaliste, faite à la fois d’amour et
de colère, sont profondes et multiples. Notamment,
l’impérieuse nécessité de lutter contre les vents
contraires : l’ostracisme, le mépris culturel, le
racisme, la ségrégation et surtout le despotisme, qui
est le meilleur outil pour faire disparaître un peuple.
L’analyse de plusieurs
corpus documentaires d’une importance fondamentale
transforme radicalement l’histoire canadienne : tout
d’abord, ceux légués par Papineau et par nombre de ses
proches; ensuite, celui de l’Assemblée législative du
Bas-Canada (1791-1838); enfin, ceux de plusieurs autres
témoins de l’actualité, autant individuels que
collectifs. Un vaste pan
de sources historiques a été négligé, tandis que des
sources secondaires (amis du régime, vire-capots et
gazettes à la solde des autorités, par exemple) ont
longtemps été considérées d’importance vitale. Même la
documentation du gouvernement exécutif du Bas-Canada
prend un tout autre relief lorsqu’elle est placée dans
son contexte.
Au terme de ce travail, le
poids de la responsabilité est transféré sur les épaules de
l’autorité exécutive coloniale.
C’est
par une oligarchie despotique ultrapuissante, souillée
par la corruption, le racisme, la brutalité et le
déni systématique de justice,
que
le peuple du Bas-Canada a été brisé.
Cette
enquête biographique se décline en
deux tomes :
La flamme du patriote (2022) et Le président
rebelle
(en librairie le 8 mai 2023).
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