Le contenu de mes plus importantes recherches est rassemblé dans les
conférences ci-dessous, dont le contenu peut être adapté sur
demande.
Accoucheuses et féministes
Personnages fictifs, Léonie et Flavie ont néanmoins été façonnées
d’après nature. Anne-Marie Sicotte, auteure de la trilogie Les
Accoucheuses,
raconte à quel point leur révolte épouse celle de leurs
contemporaines du 19e siècle,
obligées d’obéir à une mise en tutelle qui était une insulte à leur
intelligence et à leurs capacités. Une plongée dans la mosaïque de
ces temps anciens, où naître femme exigeait un sacré courage.
Gratien Gélinas, p’tit comique à la stature de géant
Figure majeure des arts de la scène au Québec, l’homme de théâtre a
posé les bases d’une dramaturgie nationale. Sa petite-fille
Anne-Marie Sicotte, auteure de la biographie Gratien
Gélinas : La ferveur et le doute,
vous entretient d’un artiste profondément humain et de son œuvre.
Le parlement disparu et son président
Pendant trois quarts de siècle, le parlement du Bas-Canada a été
l’ornement et la gloire de Québec. Il a été réduit en cendres en
1854, au moment même où son plus important président, Louis-Joseph
Papineau, prenait sa retraite de la vie politique. Une rencontre
avec deux monuments, l’un de pierres et l’autre de chair.
Louis-Joseph Papineau : un démocrate pure laine
L’engagement politique de Papineau, président de la Chambre
d’Assemblée du Bas-Canada pendant plus de 20 ans, met en lumière un
pan largement méconnu de l’histoire sociale et politique. Dans une
colonie britannique dirigée par une élite qui se croit née pour
régner, les courageux patriotes luttent sans relâche contre le
despotisme et la terreur militaire. En Papineau, ils trouvent un
chef exemplaire.
Propagande ou Histoire? Le cas des Rébellions patriotes
Ce ne sont pas uniquement les pires régimes dictatoriaux qui se
rendent coupables de brouiller les pistes et de faire de l’Histoire
une ode à leur gloire. Même au Canada, il suffit de creuser
certaines périodes sensibles pour réaliser à quel point l’Histoire
est un instrument de politique partisane et un outil de domination.
À ce titre, la période des Rébellions patriotes de 1837 et 1838 est
exemplaire : Louis-Joseph Papineau et le peuple qu’il représentait
ont été victimes de faussetés, d’exagérations et de calomnies. Au
moyen d’exemples concrets, Anne-Marie Sicotte en fera la preuve,
tout en mettant en lumière les motivations profondes de ceux qui ont
érigé ce monument de tromperie.
Louis-Hippolyte LaFontaine, une statue à déboulonner?
Glorifié en tant que sauveur de la nationalité québécoise à
l’intérieur d’un Canada souverain,
Louis-Hippolyte LaFontaine est devenu
l’enfant-chéri
de générations d’historiens. Il est pourtant l’une des personnalités
les plus énigmatiques dans l’histoire du pays. Sortira-t-il indemne
de l’indispensable rénovation du récit historique dominant? Député
patriote fougueux, ce natif de Boucherville a mis l’action politique
au cœur de sa vie, contribuant à la vigueur du mouvement
démocratique. Pourtant, en 1837, il s’est métamorphosé en apôtre
d’un nouveau régime parlementaire injuste envers le Québec, qu’il a
défendu bec et ongles à titre de Premier ministre du Canada-Uni. De
LaFontaine, il est grandement temps de tracer un portrait d’après
nature, en s’attachant aux fondements de sa vie et des temps orageux
dans lesquels il a vécu.
Le patriotisme en jupon
Au début du 19e siècle, le peuple canadien cherche à conquérir ses
droits et à protéger ses libertés. Même les dames s’investissent
dans la cause, allant jusqu’à résister activement au despotisme!
Forte d’une quinzaine d’années de recherches approfondies et de la
parution de plusieurs ouvrages sur l’histoire du Québec sous
l’Empire britannique (1760-1867), Anne-Marie Sicotte dessine le
portrait de ces combattantes d’autrefois, qui ont milité, protesté,
aimé… et beaucoup souffert au passage des Rébellions patriotes de
1837 et 1838.
Duels et charivaris pour dénoncer l’injustice
Se battre pour racheter son honneur meurtri ou se joindre à un
charivari de groupe pour dénoncer les agissements d’un membre de la
communauté : ces deux coutumes ancrées dans les temps anciens ont
connu leur heure de gloire au Québec. Elles mettent au jour des
aspects insoupçonnés de la culture populaire, dont sa créativité
pour dénoncer les abus de pouvoir.
Justine et Marie, deux bourgeoises engagées du siècle passé
Véritable première ministre de la solidarité féminine, Marie
Gérin-Lajoie a déployé une infatigable ardeur à combattre les
préjugés véhiculés sur les femmes. Sa sœur Justine est devenue
présidente-générale d’une institution médicale
d’envergure. Anne-Marie Sicotte raconte la vie tumultueuse de ces
pionnières, s’inspirant des biographies qu’elle a écrites à leur
sujet.
Randonnée vers autrefois: le Richelieu et ses plaisants villages
Pendant trois quarts de siècles après la Conquête de 1760, la région
de la rivière Richelieu a été l’une des plus florissantes de la
colonie britannique du Bas-Canada. Forte de ses minutieuses
recherches sur le Bas-Canada, Anne-Marie Sicotte tient la barre pour
une remontée de ce cours d’eau depuis Sorel jusqu’à Saint-Jean, en
passant par les deux fleurons de Saint-Denis et Saint-Charles.
Françaises ou Iroquoises? Les aïeules de Papineau, capturées par
les Iroquois
Culture métissée, migrations et intégration : ces phénomènes sociaux
ont occupé une place prééminente dans l’histoire du Québec, comme
l’illustrent les fréquents séjours d’adoption au sein des nations
amérindiennes pendant la Nouvelle-France. Les parcours de Jeanne
Hunault et de sa fille Catherine Quevillon, les aïeules de
Louis-Joseph Papineau, éclairent un pan de l’histoire solidement
étayé par la nouvelle recherche historique, et qui met à mal un
récit historique jusqu’ici centré sur les jésuites martyrisés et sur
une violence autochtone débridée. Nées à Montréal, puis ayant vécu
des années au sein de nations iroquoises après leur « capture »,
Jeanne et Catherine sont rentrées chez elles pour y poursuivre leur
vie, comme bien d’autres. Quel a été l’impact de ce mélange
politico-culturel sur leur propre vie et, plus largement, sur la
société canadienne-française?