les accoucheuses
-1: La fierté -
-2: La révolte -
-3: La déroute -

Histoire inédite des Patriotes

Biographies de Louis-Joseph Papineau

Le pays insoumis

Les tuques bleues

Autres roman et nouvelles

Gratien Gélinas

Marie Gérin-Lajoie

Études historiques

 

À lire:
Jasettes archivées

 

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Histoire inédite des Patriotes : Un peuple libre en images, Montréal, Fides, 2016.

http://www.editionsfides.com/fr/product/editions-fides/essais/histoire/histoire-inedite-des-patriotes_716.aspx?id_page_parent=1

      Nullement séditieux et encore moins ignorant, le peuple du Québec d’antan était en réalité fier et libre, imbu d’égalité et d’équité. Grâce à une enquête impartiale, l’auteure met en lumière les faits cruciaux d’une période névralgique de l’histoire du Canada, celle d’un formidable mouvement de résistance légale réprimé par la terreur militaire des « Rébellions » de 1837 et de 1838.  Ce peuple patriote a enduré le pire et ses hérauts ont été vilipendés. Il est temps de lui redonner ses lettres de noblesse.

         L’auteure vous invite à partager l’existence de ces hommes et de ces femmes d’une nation déterminée, pendant les premières décennies du 19e siècle, à se faire entendre. À la Chambre d’Assemblée est confiée la responsabilité de plaider pour la réforme d’abus flagrants. Le Bas-Canada est alors la principale colonie de la Grande-Bretagne sur le continent américain. La démocratie parlementaire n’y est qu’une façade; en réalité, corruption, racisme et despotisme souillent l’exercice d’un pouvoir exécutif détenu, hors de l’enceinte du palais législatif, par une clique avide d’honneurs et de richesses.

        Un récit à la fois concis et étoffé narre l’odyssée d’une nation patriote rendue souveraine par la création d’un parlement, en 1791, mais placée sous tutelle lors de la mise en vigueur du Canada-Uni, en 1841. Plusieurs épisodes cruciaux, y compris les affrontements armés de Saint-Denis, de Saint-Charles et de Saint-Eustache, sont dévoilés dans leurs tragiques détails.

        Des illustrations d’artistes, toutes contemporains de l’époque, composent l’essentiel du florilège visuel, lequel est enrichi par des cartes géographiques, manuscrits et autres documents d’archives. Au terme de la traversée, justice est finalement rendue à un peuple qui a été dépouillé de sa liberté d’expression, qui a dû endurer sans mot dire la censure et les mises à l’index.

        Sources documentaires

        Les récits des annalistes et des historiens du 19e siècle et du début du 20e siècle, un impressionnant florilège de livres et d’études, forment le socle de notre compréhension actuelle du Bas-Canada et des Rébellions. Pourtant, ils pèchent par manque de précision, par une propension à survoler les événements et à poser des jugements à l’emporte-pièce. Dans son Histoire des Patriotes, Gérard Filteau a ménagé les autorités coloniales au mépris de la vérité, particulièrement à partir de l’administration du gouverneur Gosford. Laurent-Olivier David offre, dans Les Patriotes de 1837-1838, une narration captivante, mais il néglige d’identifier la source de ses renseignements. Beaucoup d’historiens de la même période protègent à outrance la hiérarchie ecclésiastique catholique et censurent les patriotes pour leur ténacité à dénoncer les abus du gouvernement exécutif en poste à Québec.

        Depuis le milieu du 20e siècle, maints chercheurs ont enrichi et nuancé l’historiographie des mal nommées Rébellions : Jean-Paul Bernard (Les Rébellions de 1837-1838), Allan Greer (Habitants et patriotes), Gilles Laporte (Patriotes et Loyaux, Brève histoire des patriotes), Elinor Kyte Senior (Les habits rouges et les patriotes), Réal Fortin (La guerre des patriotes le long du Richelieu), pour ne nommer que ceux-là. Pourtant, ces apports valables n’ont pas encore réussi à débouter la propagande officielle que l’oligarchie coloniale s’était empressée de mettre en branle dès que des tuques bleues avaient manifesté l’intention d’apposer un frein à ses prétentions.

        Pour que la vérité paraisse au grand jour, il suffit néanmoins de plonger dans la réalité de l’époque, de vivre avec les anciens Canadiens au travers des documents d’archives. J’ai eu le loisir d’effectuer ladite plongée en préparation de ma série patriote romanesque en deux cycles : Le pays insoumis, comprenant Les chevaliers de la croix (tome 1) et Rue du Sang (tome 2), de même que Les tuques bleues, comprenant Le charivari de la liberté (tome 1) et Le règne de la canaille (tome2). La documentation accumulée, encore bonifiée par la suite, m’a servi à rédiger le livre que vous avez entre les mains. En conséquence, je m’autorise à affirmer que cette Histoire inédite des Patriotes, de même que la saga historique qui l’a précédée, constituent les récits les plus fiables sur le Québec à l’époque de sa résistance épique à l’oppression impériale.

        Au sein de la somme documentaire, les récits laissés par les principaux patriotes occupent une place de choix. J’ai épluché les milliers de pages signées par Louis-Joseph Papineau, son épouse Julie Bruneau et leur fils Amédée; par Denis-Benjamin Viger, Wolfred Nelson, Jacques Labrie, Jean-Joseph Girouard et Romuald Trudeau; par Jean-Philippe Boucher-Belleville, Siméon Marchesseault, Louis Perrault, Robert S. M. Bouchette et plusieurs autres. Dans un second temps, j’ai tâché de mettre en lumière l’action des hommes qui détenaient le pouvoir, ainsi que les principaux lieux où ils exerçaient ledit pouvoir : Conseils législatifs et exécutif, Clique du Château, assemblées de juges de paix, Constitutional Associations, bureaux de police et quartier-général de l’armée britannique.

       Pour comprendre les rouages du gouvernement exécutif de la colonie, puis les faits et gestes des principaux officiers des colonies anglaises en Amérique, j’ai notamment puisé dans les papiers d’État tels que colligés par les archivistes de Bibliothèque et Archives Canada (Rapport des Archives du Canada pour les années 1900, 1929, 1930 et 1931, 1935 à 1937, 1941); dans ceux imprimés sur ordre de la Chambre des Communes de Londres (British Parliamentary Papers, vol. 7 à 12, Irish University Press); et dans les Arthur Papers, colligés et publiés par Charles S. Sanderson, de la bibliothèque de Toronto.

        Les papiers-nouvelles ont été une source de première catégorie : Le Canadien, La Quotidienne, L’Aurore des Canadas, Le Populaire, L’Ami du peuple, de l’ordre et des lois, Le Patriote canadien, The Montreal Herald, The Montreal Gazette, The Morning Courier, The Quebec Mercury. Pris ensemble et mis les uns par rapport aux autres, ils forment une formidable source d’informations de première main.

        Depuis les années 1970, l’histoire du Bas-Canada s’est notablement enrichie par de précieux apports : Jacques Lacoursière (Histoire populaire du Québec), Denis Vaugeois (Boréal Express, L’Union des deux Canadas), Pierre Tousignant (La genèse et l’avènement de la Constitution de 1791) et Jean-Pierre Wallot (Le Bas-Canada sous l’administration de Craig, 1807-1811), pour ne nommer, encore une fois, que ceux-là. Plus récemment, des historiens tels Donald Fyson et Yvan Lamonde ont dévoilé des aspects importants de l’histoire sociale. Concernant la genèse des Rébellions, deux ouvrages récents sont à signaler : L’émeute inventée, de James Jackson, et La « rébellion de 1837 » à travers le prisme du Montreal Herald, de François Deschamps. Par ailleurs, moult thèses et mémoires universitaires, de même que des recherches de généalogistes ou de membres actifs de sociétés d’histoire, creusent des sillons prometteurs.

        Des équipes de chercheurs se sont attachés à rendre publics de précieux documents d’archives. En plus d’avoir publié la correspondance de Louis-Joseph Papineau en collaboration avec Renée Blanchet, Georges Aubin a publié celle de Ludger Duvernay (en collaboration avec Jonathan Lemire). Le même Georges Aubin propose Au Pied-du-Courant, Lettres des prisonniers politiques de 1837-1839; en collaboration avec Nicole Martin-Verenka, il a effectué une sélection de documents cruciaux dans l’histoire des Rébellions : Insurrection I, Examens volontaires 1837-1838, et Insurrection II, Examens volontaires 1838-1839.

        Pour une documentation plus détaillée, voir les onglets Le pays insoumis et Les tuques bleues.